Emma,
Tu dors près moi alors que j'écris ces lignes. Je te connais depuis tellement d'annés que je suis capable de savoir ce que tu a ressenti dès l'instant ou on m'a mise dans ce lit d'hospital... De la culpabilité.
Tu te dis que si tu avais fait plus attention à moi, tu aurais pu voir les symptômes de mon mal-être. Tu te dis que tu aurais pu me sauver, même si tous les médecins te prouvent le contraire.
Mais mon amour, tu m'as sauvée d'un monde établi sur des préjugés et des morales absurdes, pour m'aider à m'accomplir entièrement. Personne n'est fautif de ce qui arrive aujourd'hui.
Ce que j'emporte avec moi ce sont mes plus beaux souvenirs, la plupart vécus avec toi... nos rires, notre amour... le bleu de ton regarde et le bleu de te cheveux qui ont hanté mes nuits d'adolescent tout ce temps où t'ai aimée sans oser le vivre.
Alors, maintenant que je parts e tu te restes, je t'en prie... tu dois vivre. Tu dois vivre pleinement cette vie si précieuse qu'il te reste, et être - comme moi aujourd'hui sur mon dernier lit - sans regrets et en paix avec toi-même.
La vie que tu m'as offerte m'aurait pu être meilleure.
Emma... tu m'avais demandé si je croyais que l'amour eternel existe. L'amour est quelque chose de trop abstrait et d'indiscernable. Il est dépendant de nous perçu et vécu par nous. Si nous n'existions pas, il n'existerait pas. Et nous sommes tellement changeants...
Alors l'amour ne peut que l'être aussi.
L'amour s'enflamme, trépasse, se brise, nous brise, se ranime... nous ranime. L'amour n'est peut-être pas éternel mais nous, il nous rend éternels...
Par-delà notre mort, l'amour que nous avons éveille continue d'accomplir son chemin.
Clémentine.
Sem comentários:
Enviar um comentário